mardi 29 décembre 2009

Mes livres

J'ai envie de parler de mes livres. Oui, ça m'arrive aussi d'avoir des pensées sérieuses parfois.
Alors voici la liste de mes livres. Pas tous les livres que j'ai pu lire (mes études de lettres obligent à une trop longue liste) ni tous ceux que je possède (oui, je n'ai pas encore tout lu, il doit en rester quelques-uns dans un coin).
Juste les livres dont je me souviens VRAIMENT. Peut-être pas de toute l'histoire dans les moindres détails mais, au moins, de tout ce que j'ai ressenti dans ces moments-là. Et ça, j'avais vraiment très envie de le partager.(même s'il n'y a que deux lecteurs sur ce blog et même pas quotidiennement..)
D'aussi loin que je me souvienne, le tout premier livre qui a marqué le début de ma boulimie livresque, je l'avais emprunté à la bibliothèque de l'école. Je ne sais plus très bien en quelle classe j'étais (CM, je crois)et j'avais pu le ramener chez moi.
Je me suis installée le soir dans mon lit, à plat ventre, l'oreiller sous le ventre pour ne pas avoir mal au dos à force de rester trop longtemps dans cette position, ma petite lampe de chevet sur ma gauche, ma couverture bien remontée dans mon dos. Je suis parée : je me plonge dans ma première histoire et j'en ressors bouleversée, je me souviens des larmes versées à la fin de l'histoire avec les sensations mélangées de tristesse (pour le fin de l'histoire) et de bonheur (de pouvoir ressentir des choses aussi forte avec la lecture).
Je venais de lire : L'appel de la forêt de Jack London.
C'est l'unique souvenir de mes années à l'école primaire.
Puis vinrent les années collège.
Alors j'ai lu plein, tout plein de livres à cette époque-là et c'est étrange de ne se souvenir que de deux avec une réelle précision.
Des larmes encore versées à la fin des Enfants de l'aube de P.P.D.A et une sensation toute bizarre après Moi, Christiane.F (13 ans, droguée, prostituée).
En même temps, il ne faut pas chercher bien loin : les deux héroïnes sont des ados....La première malade découvre l'amour avec toute la force et la violence de cet âge et dans un contexte particulier alors que la seconde se perd et frôle la mort par sa descente aux enfers.

Avec la préparation d'un bac littéraire, je ne pouvais qu'avaler quantité de livres au lycée.
Et l'étrangeté se poursuit quant aux souvenirs.
C'est en seconde, face à une enseignante avec laquelle rien ne passait, ni communication, ni rien du tout, que je vécus une de mes plus belles expériences littéraires. Elle nous donnait très régulièrement des livres à lire afin d'établir ces magnifiques (et très inutiles à mon goût) fiches de lecture (…).Je pense que certains de mes camarades trouvaient que ces lectures étaient trop fréquentes et ils ne lisaient pas tous les livres. Il leur fallait donc trouver quelqu'un pour faire cette fameuse fiche.
Je me suis toujours refusée à ça, par contre, je me délectais dans un résumé oral que je donnais à mon auditoire tout ouïe au premier étage de la cafèt'.
Et ce livre-là, je l'ai tellement adoré que j'ai réussi à le faire vivre, vraiment. Je me permets de dire cela car il a quelques mois de ça, j'en ai reparlé avec une amie qui s'en souvient encore. Elle se rappelle le livre, me dit-elle, parce que je l'ai raconté. Elle l'avait lu mais pas fini quand elle est venu écouter mon histoire et elle me disait encore que c'est grâce à ce que j'avais fait vivre ce jour-là qu'elle a eu envie, très sincèrement de le finir. Et ça, c'est vraiment un beau compliment.
Mais l'explication est toute simple : j'ai vécu ce livre. Je l'ai senti et ressenti...
C'était Le parfum de Patrick Süskind.
J'ai vu le film, bien évidemment, et j'ai été quelque peu déçue : on ne sent rien comme dans ce livre absolument merveilleux.

L'arrivée à la fac (de lettres...)a eu raison de ma boulimie :trop de lectures non choisies (« les classiques, pour votre culture » mouais...j'en reste encore très dubitative)
Alors je passerai sur cette abondance de titres pour ne retenir de mes années universitaires que le seul livre choisi et non imposé:
Les noces barbares de Yann Queffélec
J'ai totalement été bluffée par la fin. Il appartient donc désormais à ma bibliographie personnelle,cette série de livre que je peux relire régulièrement et vérifier ainsi que toutes mes émotions demeurent intactes. Parce que rien que d'en évoquer le souvenir, j'en reste encore bouche bée. C'est un bijou ce livre, il n'y a pas d'autres mots.

Forcément, il fallait aussi que mon cerveau s'aère de toutes ces lectures alors, lorsque l'Enfant-Chérie est arrivée (avec le nouveau millénaire),j'ai découvert que l'on pouvait rire, toute seule face à un livre. Mais vraiment rire, hein, à relire même le passage à voix haute et à retenir les gloussements parce que la toute petite poupée vient à peine de s'endormir à côté.
Et là, je remercie vivement Bridget et Georgia ou, plus précisément,Helen et Louise pour m'avoir permis, pour la première fois, de rire avec un livre dans les mains.
Le journal de Bridget Jones de Helen Fielding (parce que je n'étais pas encore trentenaire et que je croyais que c'était loin,loin,loin de moi tout ça,mmmm...)
Le journal intime de Georgia Nicolson de Louise Renninson.(parce que je n'étais plus une ado mais que je ne savais pas que je l' étais encore un peu dans ma tête)
Georgia est même devenue une amie,tellement je l'ai lue et relue (j'ai la collection, bien évidemment, pour la partager dès que possible avec l'Enfant-Chérie).
Et puis un été, je suis tombée amoureuse de Ken Follett. C'est d'ailleurs dans ces moments-là que je regrette de ne pas être plus douée en anglais afin de pouvoir lire en V.O;mais bon, chacun sa croix et je me contente des traductions (mais je commence des lectures enfantines en anglais pour essayer de progresser : objectif:lire un petit roman dans dix ans...).
Le réseau corneille avec ses femmes résistantes au milieu de la Seconde Guerre Mondiale a eu raison de tous mes préjugés sur les romans historiques. L'homme de Saint-Pétersbourg et Peur blanche ne sont pas les meilleurs mais furent lus avec le même enthousiasme. La nuit de tous les dangers et Le pays de la liberté furent des délices à lire mais mon préféré reste Les piliers de la terre. Cette fresque historique m'a plongée dans un monde que je ne connaissais pas et une époque que je croyais dévouée aux seuls historiens. J'ai tremblé, croisé les doigts et même parfois parlé à voix haute à ces personnages attachants et j'ai vécu un des moments les plus délicieux de ma vie de lectrice.

Et puis cet été, j'ai eu envie de me vider un peu la tête et je me suis permise des lectures plus légères. Allongée sur un transat avec un thé ou sur un matelas au milieu de la piscine, j'ai passé une semaine à ne lire que ça. Et j'ai pris plaisir à sourire( Les chroniques d'une mère indigne de Caroline Allard;Ce crétin de prince charmant de Agathe Hochberg) ), m 'émouvoir parfois (35 kilos d'espoir de Anna Gavalda) mais surtout je me suis fait plaisir et je pense que c'est la vocation première de ces moments.

Et la semaine dernière j'ai terminé L'élégance du hérisson de Muriel Barbery qui est très certainement mon coup de cœur de l'année.(si on va par là, celui de l'année dernière était Anna Gavalda avec Ensemble c'est tout et Je l'aimais)
Ces deux voix qui résonnent avant de se rencontrer, cette femme et cette fille qui se dévoilent, tout est mis en œuvre dans ce roman pour en faire une perle de notre littérature contemporaine.

Voilà, je pourrais encore écrire pendant des heures sur tous mes livres mais je pense qu'à la hauteur de ces lignes, j'ai déjà perdu mon unique lecteur alors j'en reste là.

P.S :J'ai sur mon chevet en ce moment Mort aux cons de Carl Aderhold, j'ai juste trouvé que ce titre était tellement vrai parfois dans ma vie que je voulais voir ce qu'il signifiait pour un autre.(à suivre, je le commence juste)
Sapristi, que de choses à dire j'avais....

samedi 26 décembre 2009

Noël

Et bien voici que Noël est terminé et peut-être est-ce l'heure de dresser un petit bilan de tout ça.
Tout d'abord, les préparatifs furent éprouvants à mon goût. Ben,oui, deux enfants dans deux maisons différentes donc deux cachettes pour tous les cadeaux et trouver le bon moment pour faire les emballages sans se faire attraper ce n'est pas une mince affaire. Bon, ça, nous y sommes arrivés ( j'ai d'ailleurs découvert que le Chiri était plus que doué pour les paquets cadeaux, c'est décidé, l'année prochaine je ne touche à rien...)
Déroulement du 24 au soir :
l'homme décide que, comme on a un peu d'avance, il faut passer l'aspirateur dans la maison avant de partir. (très bien Chiri, vas-y t'es parti...)
Il a pris son gentil aspirateur et l'a passé dans toute la maison.
Et bien, je peux dire que ce n'est pas le moment que j'ai préféré.
Outre la culpabilité que je ressentais de le laisser faire ce que je fais d'habitude (conditionnement de toute mon éducation, je n'ai vu mon Papoune avec un aspirateur que pour faire ses voitures ou son camion.), il faut avouer que le bruit de cet appareil me dérangeait profondément. Oui, il m'empêchait de me concentrer, j'ai vécu un moment plus que pénible, j'ai failli tomber, chuter, me blesser, me faire rattraper par Boo, perdre mon duel et j'en passe....Oui, je jouais sur la Wii pendant que l'homme passait l'aspirateur. Même pas honte...
Après un réveillon plus que réussi chez ses parents (plateau de fruits de mer pour nourrir une famille de douze enfants juste pour nous 4, oui, l'Enfant-Chérie et l'Homme attaquaient violemment un bœuf à la fourchette), un déballage de cadeaux qui frise l'indécence (l'Enfant-Chérie fut couverte de cadeaux au sens propre du terme, nous avons même commencé à douter de la capacité de l'auto de tout ramener), des cadeaux pour moi trop tchoupi trognon (par exemple, là, tout de suite maintenant, j'écoute Dire Straits en tapotant sur mon P.C sans déranger personne..)et bien nous sommes gentiment rentrés à 4 heures du matin....
Bon, le 25 à midi (mes yeux piiiiiiiiiquent)l'appel de Papoune pour nous informer que ma Sœurette avait faim fut le signal d'un nouveau périple au pays du papier cadeau et de ses petits amis bolduc et papier collant.
Bref, bilan de la journée, l'Enfant-Chérie possède 13 énoooooooooormes boîtes de jeux(opération d'un gentil malade et course dans un espace commercial), jouets (les petits animaux à grosses têtes nous envahissent désormais) et perles (pour sac et bracelets).Le mini-lui fut tout autant gâté, bien sûr, et les deux chambres d'enfants ressemblent ce matin à une succursale d'un magasin de jouets.

Quand je pense que dans moins de deux semaines c'est l'anniversaire de ma fille.... (plaignez-moi, merci)

Allez, bonnes fêtes de fin d'année à tout le monde et plein de belles choses à tous. J'ai un malade à opérer de toute urgence avant de me faire tisser un beau bracelet.

lundi 21 décembre 2009

Ce n'est pas une paille

Je n'y crois pas !!!
Je viens d'apprendre qu'une de mes amies vient de se faire voler.
Je ne peux imaginer dans quel état elle doit se trouver.
Subir un vol, c'est comme une intrusion dans notre intimité, c'est une violation de tout ce que l'on est, de tout ce que l'on a.
Je ne peux imaginer tout ce qu'elle doit ressentir, cet anéantissement, cette souffrance.
Et toutes les questions qu'elle doit se poser : pourquoi moi?En plus, ce larcin a eu lien sur le pas de sa porte. Était-elle chez elle? Je ne le sais pas mais je me doute qu'elle est en ce moment en proie aux doutes les plus affreux.
Je me permets donc ce petit billet pour lui transmettre toutes mes pensées en ce moment plus que difficile. Je sais que lorsque l'on perd un bien ce n'est jamais un moment très agréable à traverser.
Mais elle est forte, ça va aller.
Et puis, un paillasson, ça se remplace, non?
…..
Noël arrive à grands pas.

samedi 19 décembre 2009

The Cat-Miaou

Il était une fois une demoiselle qui, approchant la vingtaine, quitta le doux cocon familial pour s'installer dans une ville plus lointaine afin d'y poursuivre ses études.
La demoiselle décida d'adopter un chat afin de combler la solitude et l'éloignement de la douce quiétude de son foyer d'enfant.
Il était adorable et l'année suivante elle lui trouva un compagnon.
Ses deux adorables petits félins l'accompagnèrent jusqu'à son entrée dans le monde des parents.
Le départ douloureux et inattendu à quelques mois d'intervalle lui fit dire que plus jamais on ne l'y reprendrait.
….
Et puis, il y a deux ans.
….
La Cat-Miaou fit son entrée dans nos vies. Ben,oui, quoi, je peux pas vivre sans un petit animal auprès de moi. Je trouve ça réconfortant, attendrissant, et puis je suis convaincue que ça fait du bien même à l'Enfant-Chérie.
Bref, le Cat-Miaou (je tais son identité dans un souci d'anonymat évident) est une adorable petite femelle très équilibrée dans sa tête et tout et tout.
Mmmmmm.....
D'accord, parfois on entend comme un petit tsit tsit, très léger, hein;faut vraiment le savoir.
Ce sont juste deux petits fils qui doivent se toucher à l'intérieur de son petit crâne et alors, là, c'est partiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!
Elle attaque toutes sortes de proies : fils de laine, lanières de sacs, lacets et....attention, plus téméraire encore : nos pieds!!!
Cette bestiole est merveilleuse.
Mais là où tout le courage de Cat-Miaou est à son apogée c'est lors des quelques face à face avec The Big Dog (même souci d'anonymat) par baie vitrée interposée, bien sûr.
Ce chien est très certainement le plus adorable de tous ceux que j'ai pu rencontrer mais il déteste les chats, ben oui, c'est comme ça et on n'y peut rien.
Alors The Cat-Miaou reste dans la maison et The Big-Dog est un chien d'extérieur donc tout va bien.
Mais lorsque de toute sa hauteur elle se gonfle et grogne et crache sur cette baie vitrée parce que de l'autre côté un gros chien passe de manière très nonchalante, j'avoue que je ne peux pas m'empêcher de sourire et de penser:
c'est fou ce que l'on peut se croire invincible et très fort quand on se sait protéger.

vendredi 18 décembre 2009

Rien ne se passe

Il ne se passe rien : sapristi de sapristi, mais que fais-je pouvoir bloguer?
Cette journée fut d'un ordinaire triste à pleurer.
Ce matin, j'ai déposé l'Enfant-Chérie à l'école (avec même pas de retard, c'est presque un exploit) puis je suis rentrée boire un thé et faire ma vaisselle.
Très motivée par mon ménage,le rangement et mon repassage,j'ai bu plein de thé en pianotant sur mon P.C.
Il est 16 heures, je vais devoir retourner à l'école dans moins d'une demi-heure et seule la vaisselle a eu grâce à mes yeux.
C'est juste que je n'ai pas assez de vaisselle pour me permettre le luxe de trop attendre.
Quant au repassage et au rangement, je pense que ce sont là deux belles activités pour mon week-end.(ou pas...)
La procrastination est mon unique amie ces derniers mois. Quand je regarde autour de moi je me dis que ce n'est plus possible et qu'il FAUT que je m'y mette.
Mais ça, c'est comme le régime, je me dis, je me dis ….et puis le temps passe et rien ne se fait.(comme le sport d'ailleurs...)
Alors la grande question est : pourquoi?
Et bien je vais vous le dire, moi, pourquoi je repousse et ne fais rien.
Parce que je m'en fous.
Je me fous de l'allure de mon appart' puisque plus personne ne vient me voir.
Je me fous de mon repassage parce que c'est l'hiver et que ça ne se voit pas sous les pulls (qui, eux, ne se repassent pas,hihihi!!!)
Je me fous de mon poids parce que, en forçant bien, je parviens encore à rentrer dans certains de mes pantalons (bon, d'accord, seulement deux, mais c'est déjà ça...)
Mais promis, je vais m'y mettre.
Sapristi !!!Je ne sais pas quand.
Ce sont les vacances scolaires, donc, je vais être occupée avec les enfants.
Ce sont bientôt les fêtes donc je ne vais pas pouvoir songer à maigrir au milieu de cette abondance de nourriture.
…..
Ce n'est pas gagné mon affaire.
…..

mercredi 9 décembre 2009

Les ravioli

Petite conversation entre l'Enfant-Chérie et sa mère adorée (ça, c'est moi qui le rajoute) ce midi face à son assiette de ravioli au roquefort :
-j'aime pas....
-pardon?
-j'aime pas ces ravioli.
-et bien eux non plus.
-pardon?
(hihihi...rire intérieur de la mère)
-les ravioli me l'ont dit tout à l'heure : eux non plus ne t'aiment pas,ils ne veulent pas venir dans ton assiette, ils m'ont suppliée de ne pas les mettre dans la tienne, ils voulaient tous venir avec moi. Ils me disaient « s'il te plaît,on ne veut pas la voir, elle va chipoter,couiner,nous picoter et même pas nous manger! »
-n'importe quoi.
-Chut, t'entends pas?ils pleurent...
(l'Enfant-Chérie avait un petit sourire en coin et je n'ai pas pu m'empêcher de continuer)
petite voix:
-non, non, on ne veut pas rester là,sauve-nous!!!
-Bon, c'est pas vraiment les ravioli que je n'aime pas c'est le fromage qui est dedans.
-Ah........ça va alors,il n'entend pas lui, il est tout enfermé.
Sur ces belles paroles, ma fille attrape un ravioli, le croque et dit au fromage :
-je ne t'aime pas,toi
-il n'est pas susceptible celui-là, il ne dit rien...
Elle en croque un autre:
-tu m'entends, je t'aime pas.
-ah, je crois qu'il boude celui-ci.
-Bon,ben, je finis,hein, maintenant parce qu'il en reste plus que 4 mais bon, tu en rachètes plus parce que, vraiment, j'aime pas.
….................
J'avais compris,mais nous avons bien ri toutes les deux.

dimanche 6 décembre 2009

Douceurs du dimanche

Peut-être qu'un jour je parlerai de tout mon top Gang, mais pour aujourd'hui, je me contenterai de celle que j'appelle p'tite Maman (parce que c'est celle qui a le plus d'enfants).
Alors, tout d'abord,ces enfants sont absolument merveilleux;ensuite, son mari et elle forment ce genre de couple qu'on voudrait envier mais en fin de compte,non, parce qu'il n'y a qu'eux pour être comme ça. Ils sont d'un zen surprenant, une patience à toute épreuve.
Pas d'enfants mal polis ni vulgaires, juste des enfants qui découvrent très tôt à se débrouiller seuls avec leur petite cuillère (ou accessoirement avec leurs doigts), par exemple.
Ça tombe par terre?
Pas grave, on ramassera plus tard.
On plonge les mains dans son verre d'eau?
Et alors, c'est lui qui la boit après …
Toutes ces choses que je trouve admirables mais que la maman que je suis est incapable de faire.
Maintenant ça va mieux, avec le temps, je commence à m'assouplir. Mais je ne lui arrive encore pas à la cheville.
Et puis aujourd'hui, nous sommes allés prendre le goûter chez eux.
Alors 5 enfants ça commence à s'entendre dans une maison.(les trois filles vont avoir 9,8 et 6 ans,les garçons presque 6 et 2 ans et demi).
Le goûter ne fut pas trop mal géré compte tenu de tout ça et nous nous sommes retrouvés tous les 4 avec le petit dernier pendant que les 4 « grands » jouaient dans la chambre.
Et c'est là que les mots d'enfants prennent toute leur saveur.
Nous sommes tranquillement installés face à un (délicieux) gâteau au chocolat avec une (trop bonne) crème anglaise, un petit café pour ces messieurs et un thé pour mesdames.
Nous entendons la porte des toilettes s'ouvrir dans le couloir et le tout petit qui dit :
« a fait pipi?
-oui, mon chéri ta sœur est aux toilettes (la maman)
-a fait prout
-non, elle a pas fait prout
-non, pas ***(prénom de sa sœur) : maman fait prout
…............
Qu'est-ce que le point?
…............
Et oui, la saveur des mots d'enfants, je le disais.

Et pas que.
Un ado disait dernièrement :
« C'est pas moi qui parlais, je peux pas, j'ai mal au pied. »
…............
Ou ma fille qui regarde notre chat et qui lui dit:
« t'es toute noire comme une panthère, on pourrait te peindre en rose et peut-être que nous fera rire? »(oui, elle adore la panthère rose, je n'y peux rien...)
Sapristi de saperlipopette....